samedi 9 juillet 2011

Je ne pensais pas que ta perte me toucherai autant.

J'avais 14ans, j'étais pas jolie et je n'étais jamais sortie avec un garçon, personne ne s'intéressait à moi. Puis tu as débarqué en avril je crois, tu me regardais tout le temps. Je ne te trouvais pas beau, je ne te trouvais pas intelligent, mais tu t'intéressais à moi et ça, ça m'a touché.
Et puis un jour, un vendredi soir, en sortant de cours de physique je t'ai entendu prononcer mon nom, je suis partie vite pour ne pas me retrouver confrontée à toi, je ne voulais pas entendre ta question de collégien. Tu m'as rattrapé et je me suis retrouvée seule face à toi et tu m'as demandé "est-ce que tu voudrais sortir avec moi?". J'ai dit oui et tu m'as embrassé.
Pendant 2ans on a joué à "je t'aime"/"je ne t'aime plus" on a dû se remettre ensemble une vingtaine de fois.
Et il y a quelques mois (1an?) tu es venu me dire que tu étais désolé, désolé de m'avoir fait du mal, désolé de m'avoir traité comme tu l'avais fait. Je t'ai dit que c'était du passé et que je ne t'en voulais pas, je me suis même moquée de toi. Si tu savais comme je regrette maintenant.
Depuis hier tu n'es plus là, tu n'existes plus, tout ça parce qu'une voiture t'as coupé la route et qu'avec ta moto tu ne faisais pas le poids. C'est irréel. On ne s'est pas vu depuis 2 ou 3ans, je ne sais plus, mais putain ça me dévaste de savoir que tu n'es plus là. Ça n'a pas de sens, ce n'est pas logique, c'est n'est pas normal.
C'est maintenant que je réalise que j'ai été dure avec toi alors que tu avais mûri et que tu étais venu t'excuser, je m'en veux et tu ne le sauras jamais.
Alors je veux croire qu'il existe quelque chose après la mort et que tu ressens le vide que tu laisses derrière toi et que tu sens/sais a quel point je m'en veux d'avoir été bête et méchante.
Pardonne-moi.


Edit : je suis extrêmement en colère. Ce soir, au travail, je me suis rappelé que l'an dernier tu avais failli mourir dans un accident de moto, ta moto a dérapé et tu as fini dans un ravin, t'aurais pu mourir et tu t'en es tiré. Avec des séquelles mais tu étais vivant.
Et là... parce que ce putain de connard a grillé un stop et que tu arrivais trop vite pour l'éviter, tu es partie. Je suis en colère, en colère contre l'ironie de la vie, contre ce putain de conducteur de merde, contre tout ces cons qui roulent comme des barjos.
C'est un peu comme si j'étais veuve.
Je serais là mardi, je te promets de venir, même si ça m'arrache le coeur, même si je refuse d'accepter ta mort, je serais là.

I will be there.

Le plus ironique dans l'histoire, c'est que ça fait quelques jours que j'ai cette chanson dans la tête, enfin plus précisément la phrase "I died in my dreams, What's that supposed to mean?" et je ne comprenais pas pourquoi et à chaque fois je pensais à toi, parce que tu m'avais gravé le CD.
Et hier... aux Estivales, je racontais à Pauline comment c'est trop bien de la mort qui tue la 3ème2 parce qu'on avait fait théatre et qu'on avait joué à Barcelone et même à Montpellier et je me suis souvenue que tu étais là, qu'on était ensemble à Montpellier, qu'on était ensemble pour la représentation devant le collège.
Si c'est pas une coïncidence chelou ça...
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1 commentaire:

  1. On a toujours des regrets face au décès :/ Je n'allais pas assez voir mes grands-parents à l'hôpital, j'aurais dû aller voir Gaëlle en Angleterre plutôt que mon copain, je ne lui ai pas assez dit que je l'aimais, ...

    C'est juste horrible...

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